jeudi 18 janvier 2007

Le Cri du Poulpe ...


Aujourd'hui, il fait gris et le "Papou Baby-sitter" n'a pas jugé bon de sortir faire un tour de poussette avec son petit-fils sur le port (Voir la Chronique d'hier) ...
Les barques des pêcheurs sont encore à quai , malgré l'heure tardive ... (y-aurait-il un avis de tempête en prévision ?) ...
En revanche, près du phare, il y a beaucoup de pêcheurs de poulpes, alignés le long des quais, qui pratiquent une technique qui attire mon attention ...
Ils ne sont pas équipés de cannes à moulinets,( outils pratiques mais encombrants, qu'il faut savoir manier avec adresse, sous peine, non seulement de "casser" mais aussi de ne pas attraper la moindre friture )...
Ils ne possèdent qu'un simple rouleau de fil à pêche au bout duquel est accroché un leurre à un hameçon qu'ils trempent dans l'eau ...
Ils attendent, patiemment, qualité universelle indispensable à la pratique de la pêche , tout en conversant avec leur voisin (Là, c'est moins banal, le pêcheur Français, lui, ne supportant pas un bruit, pas un murmure pour que "ça morde"! Mais ici, les poissons doivent être sourds !) ...
Lorsque le fil commence à tirer, d'un geste sûr, ils le réenroulent rapidement autour de la bobine et ramènent leur prise ...
Cela paraît si simple, si enfantin, que je me prends à rêver : "Et si, moi aussi, je m'adonnais à cette pratique ? "
Seulement, voilà, une fois sorti de l'eau, il faut d'abord décrocher le poulpe (opération assez désagéable, surtout sans anesthésie, mais en faisant vite et en respirant bien fort, cela doit être possible..), puis avant de le faire sécher au soleil, il faut le battre, le battre,... pour l'attendrir ...
Alors, à l'idée d'avoir à cogner sur ce pauvre poulpe innocent , qui de surcroît, ne m'aurait rien fait, et d'imaginer son cri de douleur résonnant
jusque dans le Golf de Corinthe, je suis sagement rentrée à la maison préparer un déjeuner à base de yahourt, sans poisson... Le cri du poulpe m'avait bouleversée ...

1 commentaire:

martine a dit…

Il était temps que quelqu’un se préoccupe enfin du désespoir du poulpe !